Ocseed est née de l’initiative d’un partenariat public/privé regroupant la région Occitanie et les banques du groupe BPCE,  agissant sur les territoires de l’Est et de l’Ouest de l’Occitanie. L’incubateur Nubbo, partenaire symbolique,  assure la gestion opérationnelle du fonds en déployant une partie de son personnel à temps partiel pour Ocseed.

 

Le concept et les objectifs :

Ce partenariat est né du constat d’un manque dans le continuum dans le financement des jeunes entreprises innovantes, singulièrement sur la phase de pré-amorçage dont les besoins ne cessent de croître pour valider leur concept. En dépit de l’existence de quelques investisseurs tels que les Business Angels (BA) et les plateformes de crowdfunding, il apparaissait nécessaire et évident de renforcer ce segment avec un acteur complémentaire de proximité pour assurer l’attractivité de fonds plus importants mais prenant le relais passé après « dérisquage » des phases d’essai. Ocseed a ainsi pour vocation d’investir et de co-investir avec les BA de la place, et de compléter les financements des projets à fort enjeux en collaboration également avec un acteur comme Créalia, spécialisé dans les prêts d’honneur.

Ocseed intervient donc juste avant les fonds de capital-risque (VC) avec des tickets de 100k à 300k euros exclusivement sous forme d’obligations convertibles, avec un taux d’intérêt annuel de 5%. En cas de non-conversion, ce qui est plutôt sa vocation, Ocseed attend un rendement global de 10% (intérêts cumulés + PNC) de ses obligations convertibles.

Les cibles principales sont les entreprises deep tech et à impact, mais toujours en B2B. Le fonds est doté à date de 9 millions d’euros et à ce jour et possède un portefeuille de 23 sociétés.

 

Parlez-nous de votre relation avec Capitole Angels

Notre relation avec Capitole Angels est extrêmement naturelle et essentielle. Travailler entre acteurs de proximité sur des entreprises du territoire est crucial. De ce partenariat et de ces échanges naissent des opportunités pour les start-ups locales. 

Nous avons plusieurs entreprises en commun, comme MerciYanis, Hoope, etc. Avec Pierre, nous avons décidé d’instaurer un échange régulier sur les deal flows, afin de co-instruire les dossiers et de consolider notre approche. Mutualiser nos points de vue et, si possible, nos investissements, est un facteur clé de succès. Cette mutualisation permet de prendre ce premier risque nécessaire pour le développement des entreprises.

Comment aidez-vous les entrepreneurs à développer leur entreprise ?

Le préalable à toute collaboration est un dialogue constructif dès le début. Bien que cela puisse parfois mener à des refus, ces refus sont toujours motivés de manière positive, avec pour objectif d’aider l’entreprise à s’améliorer et atteindre ses objectifs réalistes. Une fois l’accord conclu après un processus de diligence approfondi, nous entretenons un dialogue trimestriel sur la stratégie, les finances et les ressources humaines.

Nous mettons également en œuvre notre réseau d’investisseurs pour accompagner l’entreprise à chaque étape. Nous orientons vers d’autres investisseurs régionaux, des fonds captifs de banques ou des fonds spécialisés dans des secteurs comme le développement durable ou la bio-tech.

Nous pouvons aussi nous investir dans la gouvernance des entreprises, en participant aux conseils stratégiques ou aux conseils d’administration selon le souhait des entreprises et de leurs dirigeants. En cas de conversion, notre participation sera encore plus active.

Un conseil à donner ?

Oscar Wilde a dit : « Soyez vous-même car tous les autres sont déjà pris ». Il est crucial d’être à l’écoute de vos clients et partenaires pour structurer votre entreprise. Sachez également recruter des talents et les fidéliser.

Cependant, un seul conseil ne suffit pas à structurer une entreprise. Il faut un ensemble de bonnes pratiques et des stratégies adaptées à chaque situation spécifique.