J’ai une formation technique (Ingénieur en électronique à l’INSA Lyon) doublé d’une formation « business » (IAE à Caen puis MBA aux USA). A 62 ans j’ai une longue expérience professionnelle derrière moi, principalement dans le monde de la « Tech » et plus précisément dans celui des composants électroniques (semiconducteurs). J’ai eu l’opportunité d’exercer mes activités dans un environnement international, notamment aux USA ou j’ai vécu pendant 6 ans et ou mes trois enfants sont nés. Depuis 10 ans maintenant j’ai un cabinet conseil à Toulouse qui accompagne des PME dans leur développement. J’ai participé à la création de plusieurs sociétés et suis toujours intéressé par l’entreprenariat et la création de valeur.
Capitole Angels, c’est arrivé comment ?
Ma culture anglo-saxonne m’a fait connaître le monde des startups tôt dans ma carrière. J’avais suivi la création de Capitole Angels en 2007 mais n’avais pas le temps d’en devenir membre. Lorsque mon emploi du temps me l’a permis, j’ai rejoint l’association en 2015 et en suis devenu son président pendant 4 ans en 2018.
Parlez-nous d'un investissement qui vous a marqué ?
Nous ( des membres de Capitole Angels et de MBA) avons investi en 2016 dans la société Sensing Labs, qui présentait tous les attributs d’une « success story » :
- équipe compétente, complémentaire et expérimentée
- offre produit bien positionnée sur un marché potentiellement porteur (celui de l’IOT – internet des objets)
- situation financière saine avec suffisamment d’argent levé pour se développer
Résultat : la société a été revendue en 2022 pour une « bouchée de pain ». Malgré tous les efforts fournis par l’équipe (j’en était le témoin direct en tant que représentant des BA au Comité d’Orientation Stratégique – le COS) l’activité n’a pas pu se développer comme prévu à cause d’un marché qui mets beaucoup plus longtemps qu’anticipé par les experts de cet écosystème à se déployer.
Que diriez vous pour donner envie de tenter l’aventure Capitole Angels ?
Pour être BA il faut avoir envie d’investir et de s’investir.
- L’investissement financier dans les startups est risqué et ce malgré les avantages fiscaux (qui s’améliorent en ce début d’année 2024). Il faut donc être prêt à perdre ce type de placement. Il y a bien sûr l’espoir et la possibilité de faire de belles sorties et donc de belles plus-values.
- L’investissement personnel et le plaisir qu’il procure, lui est garanti. Que ce soit dans la phase de sélection des startups, d’instruction des projets ou d’accompagnement après investissement, le BA trouve très souvent une grande satisfaction à partager son expérience, son savoir faire et son réseau pour aider la startup à réussir. Ces interactions avec les porteurs de projets et ses collègues BA sont souvent l’occasion de belles rencontres.
Quels sont vos critères d’investissement ?
J’attends d’être séduit par le projet qui m’est présenté. L’inventivité humaine est sans limite et peut s’appliquer à tous les domaines. Je n’ai donc pas d’à priori ni de secteurs d’activité ou de marché précis. Après cette première étape, il faut bien sûr mener une analyse poussée du projet pour valider les fondamentaux avant d’investir, mais sans cette « séduction » initiale, j’aurais beaucoup de mal à franchir le pas.
Une phrase inspirante ?
« Pour vivre longtemps, il faut vivre chaque instant » devise qui ne s’applique pas qu’au start-up 😊.